Organisée chaque année au mois de mars depuis 1999, la Semaine du Cerveau est coordonnée en France par la Société des Neurosciences.
Cette manifestation internationale a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. C’est l’occasion pour de nombreux chercheurs et chercheuses de rencontrer le public et de partager avec lui les avancées obtenues dans les laboratoires de recherche en neurosciences.
Les rendez-vous à ne pas manquer :
Romain Hacquet « Psychonautes : Les explorateurs de consciences », Café culturel « La grande famille » 12 rue d’Andorre 31120 Pinsaguel, dimanche 12 mars à 18h30.
Claire Rampon, Projection « Un beau matin » (Mia Hansen-Løve, 2022) suivie d’un débat sur la thématique de la prise en charge des maladies neurodégénératives, Cinéma ABC, mardi 14 mars à 20h30 (tarif accès prix du ticket).
Marie-Christine Miquel et Claire Rampon, conférence « Vie et mort des neurones, des pistes pour les préserver », Museum de Toulouse, jeudi 16 mars à 18h30.
Lionel Dahan, Projection de « Mon oncle d’Amérique » (Alain Resnais, 1980) suivie d’un débat sur la thématique des théories de la biologie comportementale, Cinéma American Cosmograph, jeudi 16 mars à 20h30 (tarif accès prix du ticket).
Jean-Marc Devaud, conférence « Entre raisin et raison : le goût du vin est-il dans la tête ? », Lycée Pierre de Fermat, vendredi 17 mars à 18h30.
Cathaline Robert et Anthony Defert, « Ma recherche sur le Cerveau en 300 secondes » par les doctorant.e.s, avec improvisation théâtrale de la LUDI, Conseil départemental de la Haute-Garonne, salle de l’assemblée, 1 boulevard de la Marquette, vendredi 17 mars à 18h30.
Utilisation des repères visuels par les bourdons dans leurs stratégies de navigation
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Grâce à la création d’une salle de vol équipée d’écrans dans le cadre de mon postdoctorat, je peux contrôler l’expérience visuelle de bourdons pendant qu’ils explorent la salle pour trouver les sources de nourriture et finissent par établir une stratégie de déplacement optimale entre ces fleurs artificielles. Il me sera ainsi possible d’établir l’importance des repères visuels dans la création de leur trajet de butinage. Je pourrais alors vérifier les résultats obtenus à plus grande échelle à l’extérieur en conditions semi-naturelles. Ces connaissances nous permettront de nourrir des modèles de navigation optimale en vol qui pourraient être utiles dans le développement de drones autonomes.
J’ai toujours bien aimé les insectes et lors de mes études en neuroéthologie, j’ai réalisé que les insectes sont des modèles fascinants par leurs immenses capacités cognitives associées à un cerveau en miniature. Pendant mon parcours, j’ai donc eu la chance de travailler avec des modèles variés, de la punaise aux bourdons en passant par les araignées mais aussi dans différents pays, France, Allemagne, Autriche. Mon travail de thèse en Allemagne était consacré à l’utilisation de repères visuels par les bourdons pour retrouver l’entrée de leur nid. Mon postdoctorat ajoute donc de la complexité car je m’intéresse maintenant à l’utilisation de la vision pour établir une route entre différentes sources de nourriture.
L’impression de résoudre un puzzle, que l’on révèlerait pièce par pièce, est un aspect très motivant de ce métier. J’aime aussi le côté débrouille, bricolage, pour établir des dispositifs expérimentaux parfaitement adaptés à la question posée ainsi que la liberté de mon organisation.
Mathilde Lacombrade
Lutte biologique contre le frelon asiatique
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Dans le but de développer des outils de lutte biologique contre le frelon asiatique, espèce invasive, prédatrice des abeilles, je m’intéresse aux impacts de champignons pathogènes des insectes. J’observe ainsi l’influence d’une exposition à ces pathogènes sur la mortalité mais aussi sur leur capacité de locomotion (marche, vol) ou leurs performances cognitives (apprentissage – stratégies de prédation).
Après une année Erasmus en Belgique pendant laquelle j’ai eu une initiation à l’éthologie qui m’a passionnée, j’ai décidé de poursuive mes études par un master d’éthologie à Paris. Lors de mon stage sur les fourmis, j’ai été particulièrement impressionnée par la complexité et l’efficacité du fonctionnement social des insectes sociaux. J’ai donc souhaité poursuivre mes travaux de recherche dans ce domaine.
J’aime beaucoup la variété de mon travail, avec des journées très différentes et l’utilisation de techniques variées. Les journées consacrées à l’expérimentation en tant que telles sont mes favorites notamment grâce à la richesse de mes expériences impliquant du travail de terrain, de la microbiologie, de la biologie moléculaire et du comportement. J’aime aussi évoluer dans cet environnement de travail très stimulant intellectuellement.
Ana Moran-Hernandez
Modéliser les trajectoires des pollinisateurs
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Je mets au point des modèles mathématiques du comportement de vol des bourdons et de leurs trajectoires entre leur nid et les différentes sources de nourriture. Nous pourrons ainsi comprendre les paramètres essentiels qui régissent les déplacements des pollinisateurs et ainsi, à terme, améliorer la pollinisation.
J’ai toujours été attirée par la biologie mais tout en étant particulièrement douée pour les mathématiques et la physique. Grâce à ce projet, j’ai trouvé comment exploiter au mieux mes compétences pour résoudre des questions qui me passionnent.
J’aime ce travail dans lequel on passe son temps à résoudre des problèmes. Je m’investis aussi beaucoup dans la vie du laboratoire, un milieu professionnel très particulier, afin de pouvoir être utile au bien-être des autres.
Laure-Anne Poissonnier
Biais cognitifs de préférence des males chez les femelles drosophiles
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Je travaille sur les insectes sociaux, comme les fourmis et les termites. J'ai ainsi étudié comment la colonie s'organise, et comment les insectes arrivent à répondre à des challenges, comme gérer leur circulation et éviter les embouteillages, ou réguler leur nutrition. En ce moment, j'étudie la mouche du vinaigre, la drosophile, qui est un modèle fascinant pour la mémoire et l'apprentissage. J’explore un biais cognitif qui fait que chez les femelles, l’attractivité des mâles varient en fonction de leur expérience préalable ou des autres mâles présents. Je m’apprête maintenant à étudier les capacités cognitives des fourmis dans des tâches de recherche de nourriture.
J’ai toujours voulu travailler en biologie animale, mais je n’ai découvert le métier de chercheuse que tardivement, en fin de licence il me semble. Je ne m’imaginais pas travailler sur les insectes, c’est lors de mon premier stage de master que j’ai découvert une passion un peu par hasard, et j’ai continué dans la recherche sur les insectes depuis.
Ce qui me plaît le plus dans la recherche, c’est d’apprendre continuellement de nouvelles choses. J’aime aussi beaucoup observer les comportements et imaginer des expériences et poser des questions. Et enfin c’est un métier qui à la fois permet et force à voyager beaucoup !
Anna Szabo
Comprendre le lien entre épilepsie et maladie d’Alzheimer
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De récents travaux suggèrent que des activités cérébrales évocatrices de l’épilepsie sont présentes chez une partie des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et ce, même avant l’apparition des symptômes cognitifs. De plus, ces activités surviennent en majorité pendant le sommeil et peuvent ainsi passer inaperçues pendant de longues périodes et pourraient potentiellement perturber la consolidation mnésique, un processus qui permet d’emmagasiner des informations acquises dans notre mémoire à long terme pendant le sommeil. J’ai donc recours aux outils de l’imagerie cérébral (IRM), d’électrophysiologie, de la génétique et de la neuropsychologie pour étudier ce lien chez des patients mais aussi sur un modèle de souris transgénique.
Au cours de mes études de psychologie, je me suis passionnée pour le lien entre bien-être et activité physique, notamment lors du vieillissement. Dans le but d’étudier ces questions, j’ai suivi un parcours original en étudiant les sciences du mouvement et de la danse en plus de la psychologie. J’ai eu ensuite envie de m’intéresser aux mécanismes sous-jacents, cellulaires et moléculaires qui pourraient expliquer l’impact de l’activité physique sur le vieillissement et les maladies neurodégénératives, et me suis donc ré-orientée vers les neurosciences !
Ce métier me permet de pouvoir suivre ma curiosité : transformer une idée une hypothèse, en une expérience afin de pouvoir la tester, et ce, en mobilisant nos connaissances et stimulant notre créativité. Cela nous permet d’explorer au-delà des connaissances actuelles, de s’émerveiller en enrichissant notre compréhension d’un phénomène. J’apprécie aussi beaucoup le travail en équipe, partager des connaissances et des savoir-faire entre experts de différents aspects de notre question afin d’aller plus loin et plus rapidement.
Louise Bestea
Rôle du neuropeptide F court (sNPF) dans la régulation de la faim chez les abeilles
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Le neuropeptide F court (sNPF) est connu pour influer la motivation alimentaire chez les insectes. Lors de mon doctorat, j’ai pu montrer que ce neuropeptide avait aussi une influence directe sur la réponse au sucre, aux odeurs et sur les capacités d’apprentissage, tout cela ayant un impact direct sur la fonction de butinage des abeilles. Chez les abeilles, le lien entre faim et butinage n’est pas immédiat car elles ne vont pas récolter la nourriture pour elles-mêmes mais pour la ruche, ce qui donne un intérêt tout particulier à la compréhension de la régulation de la libération de ce neuropeptide.
Depuis toujours, j’aime observer les animaux, leur comportement. Je me rêvais dans la savane, à observer les grands mammifères… J’aime l’idée de se faire oublier, immergée dans la nature environnante, pour pouvoir observer, comprendre, sans déranger. C’est le hasard qui m’a amenée à faire un stage sur les abeilles. J’y ai découvert le monde foisonnant et fascinant des insectes.
Ce métier me permet donc de réaliser mon souhait de travailler avec des animaux, d’étudier leur comportement. Je me sens particulièrement bien dans le milieu académique, stimulant, plein d’enthousiasme où j’ai la possibilité de rencontrer des personnalités passionnantes, pleine de curiosité et ouvertes d’esprit.
Blandine Mahot-Castaing
Développer des outils pour l’étude des pollinisateurs
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En tant qu’assistante-ingénieure, je participe au développement de ruches et de fleurs connectées installées sur plusieurs sites en Occitanie qui permettront de sonder l’environnement proche des ruches, d’évaluer l’état de santé de la colonie ainsi que de tester de façon automatique les capacités cognitives des butineuses. Nous pourrons ainsi comprendre l’impact de l’environnement sur les abeilles mais aussi utiliser l’activité et la santé des abeilles comme information sur la qualité de l’environnement.
Depuis mon stage de 3e effectué au CRCA, j’ai toujours voulu travailler sur le comportement des insectes et j’ai donc suivi des études en biologie puis me suis spécialisée avec un M1 en écologie et un M2 en neurosciences comportementales.
Ce travail me permet d’exprimer mon inventivité, pouvoir à la fois bricoler et être au contact de ces insectes qui me fascinent. On apprend tous les jours, on est au cœur des découvertes !
Inès Noureddine
Impact de la nutrition sur les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson
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J’étudie l’impact de la nutrition (manger trop salé, trop gras…) sur les maladies à agrégation de protéines telles que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson chez la drosophile. Il existe en effet de nombreux outils génétiques chez cet insecte qui permettent d’obtenir des modèles de ces maladies. On peut ainsi étudier l’impact de la nourriture en contrôlant beaucoup plus facilement les autres facteurs environnementaux et ce, sur toute la durée de vie de l’individu (quelques mois maximum).
Je suis fascinée depuis longtemps par le cerveau, les neurosciences. Je me suis d’abord orientée vers la médecine mais me suis vite rendue compte que la relation patient- médecin ne serait peut-être pas facile à gérer pour moi. De plus, grâce à la recherche, on peut aider beaucoup plus de patients ! J’ai été enfin attirée par le travail sur les drosophiles, approche originale de la recherche à visée médicale.
Ce travail convient tout à fait à ma personnalité avec une alternance de moments de travail personnel, dans sa ‘bulle’, et d’échanges stimulants avec des experts. On est libre d’organiser son projet et son travail à sa guise ainsi que d’orienter la direction de nos recherches.
Julie Rivière
Implication de petits ARNs non codants dans le sommeil et les processus cognitifs supérieurs
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J’étudie l’implication potentielle de petits ARNs non codants neuronaux dans l’architecture du sommeil et des processus cognitifs supérieurs, tels que la flexibilité cognitive ou la mémoire chez la souris. Cette possibilité s’est posée du fait de l’absence des gènes SNORD115 et SNORD116 à l’origine de ces ARNS dans le syndrome de Prader-Willi. Cette pathologie rare se caractérise par d’importants troubles du comportement alimentaire, du sommeil ainsi que des déficits cognitifs.
J’ai toujours été intéressée par les mécanismes sous-jacents des pathologies psychiatriques et/ou neurophysiologiques. Cette curiosité m’a naturellement dirigée vers la recherche. J’ai donc suivi un parcours en neurosciences, comportement et cognition à l’université. J’ai eu la chance de rencontrer lors de mes différents stages, des chercheurs d’équipes et d’horizon différents. J’ai ainsi pu appréhender différentes échelles, de la molécule jusqu’au comportement et la cognition en passant par la cellule et l’organisation cérébrale. Cette diversité fut idéale pour moi, qui n’ai jamais su identifier l’échelle d’étude qui me plaisait le plus… Ce fut donc LE critère principal de mon intérêt dans ce projet.
Ce qui me plaît le plus dans la recherche et d'autant plus la recherche fondamentale c'est de pouvoir assouvir ma curiosité par mes lectures voire pouvoir être un élément actif à la production de réponses à mes questionnements. De plus, ce milieu nous amène constamment à nous renouveler, en apprenant en permanence de nouvelles connaissances théoriques ou techniques. Ce travail nous pousse donc à faire évoluer la science, nos compétences et nous-même au travers de nombreux questionnements. Pour résumer, ce qui a orienté mon choix pour ce travail est certainement le fait d'être en apprentissage perpétuel, tout au long de sa carrière.
Clémence Viguier
Impact d’ingrédients alimentaires olfactifs sur le cerveau et la physiologie intestinale
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Mon travail de thèse se fait en collaboration avec une entreprise travaillant avec des molécules olfactives dont un des buts est d’améliorer le bien-être des animaux d’élevage. Il consiste à étudier l’impact de ces molécules sur le cerveau mais aussi le microbiote et la physiologie intestinale. Au-delà du côté recherche appliquée, ce travail aidera à mieux comprendre le lien cerveau-intestin.
C’est grâce à la lecture dans un manuel scolaire d’une fiche sur le métier de chercheur, dont la description correspondait en tous points à ma personnalité, que j’ai choisi de m’orienter vers ce métier. J’ai choisi de me spécialiser en neuropharmacologie dans le but de contribuer à trouver des solutions pour soigner les animaux et améliorer leur bien-être.
J’apprécie l’esprit d’entraide que l’on rencontre dans la recherche. Je ne me lasse jamais car on apprend tous les jours et nos activités sont très variées.
Célia Bak
Améliorer la mémoire des souris adultes et âgées
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Mon projet vise à améliorer la mémoire de souris adultes et restaurer les capacités mnésiques suite au déclin cognitif de souris âgées. Pour cela, je vise l’inhibition de la protéine SIN3A, qui elle-même réprime l’expression de gènes favorables à la formation de la mémoire à long terme.
Au départ, je n’avais pas de vocation particulière pour la biologie, je souhaitais surtout faire un métier qui permettrait d’aider les autres, comme la médecine. Petit à petit, j’ai compris qu’il était essentiel d’aider les personnes malades mais peut-être encore plus utile de contribuer à la compréhension des maladies, leurs causes, leurs mécanismes, afin d’apporter de nouvelles solutions thérapeutiques.
J’apprécie particulièrement l’émulation, l’entraide que l’on ressent dans notre travail d’équipe. Nous avons des discussions très stimulantes, qui mettent le cerveau en ébullition et nous permettent de voir plus loin, mieux comprendre. Je prends aussi plaisir à observer la beauté du vivant : c’est magnifique de pouvoir illuminer un cerveau de souris, détailler chaque neurone et ses connexions…
Emilie Mauduit
Comprendre le comportement social des araignées juvéniles
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Très peu d’espèces d’araignées (une vingtaine) sont sociales toute leur vie, la plupart des espèces ont une phase grégaire juvénile avant de devenir solitaires et agressives à l’âge adulte. Je cherche donc à comprendre cette transition et étudier le lien entre isolement et agressivité grâce à des études comportementales mais aussi chimiques et métabolomiques. J’espère ainsi mieux comprendre les causes évolutives qui ont permis l’émergence d’espèces d’araignées sociales.
Après une première année de médecine qui ne m’a pas du tout plu, j’ai choisi de m’orienter vers la biologie animale puis un master d’éthologie. J’ai fait un stage sur l’influence des champs électromagnétiques sur le stress des poissons qui m’a convaincue de poursuivre en recherche. N’ayant pas trouvé de thèse sur le moment, j’ai suivi un master d’écologie qui m’a permis d’enrichir mes compétences avant de réussir le concours de l’école doctorale afin de travailler sur ce projet de thèse.
J’aime pouvoir gérer mon projet et avoir le sentiment de progresser, étape par étape, avec alternance de phases d’expérimentation et de phases d’analyse et de réflexion.
Flora d’Oliveira da Silva
Impact du système nociceptine sur les problèmes de mémoire liés à un stress chronique
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Je cherche à mieux comprendre les interactions du système nociceptine avec la formation de la mémoire. Ce système est connu pour être activé dans des situations de stress chronique et pourrait donc être à l’origine de la perturbation de la mémoire liée à ces stress. J’étudie donc les impacts de la nociceptine à la fois sur les comportements et la morphologie ou le développement des neurones chez la souris.
Toute petite déjà, j’observais les insectes à la loupe, j’apprenais le nom et les fonctions des zones du cerveau dans mon encyclopédie d’enfant mais je ne me suis pas tout de suite orientée vers la recherche à cause de préjugés sur ce métier. Pendant mes études en biologie animale, j’ai vite compris que je ne souhaitais ni sacrifier étude des comportements ou étude de la physiologie. La découverte des neurosciences comportementales, réconciliant les deux, a donc été une aubaine !
J’aime la polyvalence de ce métier qui permet de développer ses compétences en communication, d’apprendre à maîtriser différentes techniques, d’encadrer des stagiaires et les amener à découvrir la recherche mais aussi du travail de bureautique, de rédaction, … Je trouve incroyable d’avoir accès à des outils de pointe pour me permettre de répondre à de nombreuses questions et assouvir ma curiosité.
Nour Sghaier
Biomécanique du transport de charge collectif
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Je cherche à comprendre l'interaction humain-humain lors d'un déplacement d'une charge (par exemple : une table). Plus précisément, j'essaie de mettre en évidence une stratégie de collaboration entre les deux participants, et voir comment elle évolue lorsque je modifie les contraintes externes (par exemple : le poids de la table). Pour mettre en évidence ces stratégies organisationnelles, j'étudie différents aspects de cette tâche : les coordinations motrices, les synchronisations des efforts et les synergies musculaires. Mes résultats alimentent une base de données qui aident à la programmation de robots humanoïdes pour collaborer avec des humains lors de transport de charges.
Je n'ai jamais pensé une seule seconde travailler dans la recherche. C'est en avançant dans mes études de kinésithérapeute que j'ai voulu découvrir et comprendre comment fonctionnait le corps humain. Ensuite, à travers mes stages, j'ai découvert un nouveau monde, celui de la recherche et de l'analyse du mouvement, qui m’a passionnée et m’a amenée à poursuivre ma carrière dans ce domaine.
Ce qui me plait dans mon métier c'est la pluridisciplinarité, la multitude et la variété des tâches à réaliser. On alterne entre parties théoriques pour planifier ou analyser nos résultats et partie expérimentale, traitement des données. De plus, contrairement à la kinésithérapie et d'autres métiers de la santé, la recherche est un domaine d’anticipation. Ainsi, on va chercher à prévenir en identifiant et comprenant la cause du mal et non uniquement traiter les conséquences. C’est donc surtout répondre aux questions : Pourquoi ? Comment ? et Quoi ? qui me plait.
Manon Ternois
Exploration de la toxicité de nanotubes de carbone
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Par une approche à la fois comportementale et moléculaire, j’étudie la toxicité potentielle des nanotubes de carbone sur le blob, Physarum polycephalum, un myxomycète unicellulaire. Les nanotubes de carbone sont parmi les nanomatériaux carbonés les plus utilisés et les résultats d'études sur leur toxicité sont controversés. Nous avons choisi le blob car c'est une cellule géante dont il est facile d'observer les changements de comportement en présence d'un stress. Etudier l’impact des nanotubes de carbone sur cet organisme nous informera donc sur leur toxicité sur des êtres unicellulaires et leur environnement, au-delà des modèles classiques.
J’ai suivi un master d’écotoxicologie car il me semble indispensable de consacrer des efforts pour étudier l’impact de polluants potentiels sur l’environnement. Je ne pensais pas forcément entrer dans le monde de la recherche mais un stage d’observation en licence m’a donné une vision plus abordable de la recherche et j’ai ainsi commencé à me projeter dans ce milieu.
Pouvoir être cheffe de son projet, décider de ce qu’on veut tester et par quelle approche, est particulièrement appréciable. Je me sens aussi très à l’aise au laboratoire où règne une ambiance très amicale.
Faire des expériences en classe sur une moisissure, ça vous tente ?
Et si nous le présentons ainsi : voir grandir et se nourrir un être étrange aux propriétés impressionnantes, et comparer vos observations avec les résultats obtenus par l’astronaute français Thomas Pesquet à bord de la station spatiale internationale. C’est mieux ?
C’est ce que propose l’agence spatiale française (le CNES), en collaboration avec le CNRS, à quelque 2000 classes de niveau primaire, collège ou lycée lors de la prochaine rentrée scolaire 2021-2022. Les inscriptions sont ouvertes.
Extrait de l’article de Sean Bailly : « La fourmi est capable de mémoriser un trajet de 100 mètres, même dans un environnement complexe, pour accéder à une source de nourriture. Chez certaines espèces, cette capacité à reconnaître son chemin repose principalement sur la vision. Les chercheurs comprennent relativement bien comment cette mémoire visuelle est utilisée par la fourmi. Ce qui est beaucoup moins connu, c’est le mécanisme d’apprentissage d’un nouveau chemin. Antoine Wystrach, chercheur CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale, à Toulouse, et ses collègues ont étudié le cas de fourmis confrontées à un obstacle, comme un trou ou un prédateur, sur leur chemin. Les fourmis s’adaptent très vite pour contourner l’obstacle. »
Conférence scientifique – Les Ouvertures de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier
« Le blob, un ovni de la biologie »
par Audrey DUSSUTOUR, chargée de recherches CNRS au Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA-CBI, UMR5169, CNRS/UT3 Paul Sabatier).
Le 19 décembre 2019, à 12h30 Amphi Concorde (Bât U4 – RDC), Université Toulouse III – Paul Sabatier
Entrée libre
Audrey Dussutour viendra, en personne, nous parler du fameux «blob» qui fait le «buzz».
Cet étonnant organisme macroscopique constitué d’une seule cellule pouvant atteindre 10m2 , apparu il y a un milliard d’années, n’est ni plante ni animal ni champignon.
Derrière ses allures d’ovni, Physarum polycephalum surnommé le “blob” présente d’étonnantes capacités : individualité, prise de décision, résolution de problèmes, immortalité biologique…
Le “blob” peut même apprendre et transmettre son savoir !
Cet ouvrage collectif, rédigé par des chercheuses et chercheurs du CNRS et de l’Inra ainsi que des universitaires, nous dévoile le monde fascinant des abeilles – ce qu’elles ont, ce qu’elles sont et ce qu’elles font –, décrypte les liens qu’elles entretiennent avec la nature et l’humanité, les dangers qui les guettent et qui nous menacent, tout en abordant les solutions scientifiques pour y faire face.
Abeilles
Une histoire intime avec l’humanité
Sous la direction de Martine Regert avec notamment la participation de Martin Giurfa du Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA-CBI).
Préface de Jean Claude Ameisen
160 pages – 24.90 €
Mise en vente le 21 novembre 2019
Éditions : Le cherche midi
Le CRCA a reçu Jean-Claude Ameisen, accompagné de sa femme Fabienne et de Gérard Bapt (médecin, ancien député de la Haute-Garonne). Les chercheuses et chercheurs du laboratoire ont présenté leurs recherches et travaux en cours. Cette journée fut riche d’échanges et de discussions!
Jean-Claude Ameisen est médecin, immunologiste et chercheur français en biologie. Il a présidé le Comité National d’Ethique. Il est directeur du Centre d’Études du Vivant de l’Institut des Humanités de Paris de l’Université Paris-Diderot. Il anime tous les samedis l’émission de radio de France Inter intitulée « Sur les épaules de Darwin ».
La BD « Sciences en bulles » représente la démarche scientifique sous une forme originale, accessible et distrayante. Elle rassemble 12 sujets de thèse présentés sous forme de BD, scénarisés et mis en images par le duo de bédéistes Peb & Fox.
« Elles portent dix fois leur masse ! » par Hugo Merienne
Hugo Merienne, doctorant au CRCA dans l’équipe CAB, présente ses travaux portant sur l’étude biomécanique du transport de charge chez la fourmi Messor barbarus de façon ludique et passionnante pour la fête de la science !