15 juin 2022

Stéphane KRAUS – Soutenance de thèse

"Influence du contexte social et environnemental sur la nutrition des bourdons"

Soutenance en français

Lien zoom : https://us02web.zoom.us/j/83729748813?pwd=THpSOXp2RGZXdGJKalRkM2xSdDRYdz09

Encadrement : Jean-Marc Devaud et Mathieu Lihoreau

Jury :

  • Pr. Claire Detrain, Rapportrice, Université Libre de Bruxelles, Unité d’Écologie Sociale (USE), Bruxelles
  • Dr. Cédric Alaux, Rapporteur, INRAE PACA, UR 406 Abeilles et Environnement, Avignon
  • Dr. Jonathan Gerbore, Examinateur, Manager R&D, Koppert France, Cavaillon
  • Dr. Audrey Dussutour, Examinatrice, Université Paul Sabatier, CRCA-CBI, Equipe IVEP, Toulouse
  • Pr. Jean-Marc Devaud, Directeur, Université Paul Sabatier, CRCA-CBI, Equipe EXPLAIN, Toulouse
  • Dr. Mathieu Lihoreau, Directeur, Université Paul Sabatier, CRCA-CBI, Equipe EXPLAIN, Toulouse

Résumé :

Depuis plusieurs décennies, la géométrie nutritionnelle a permis d’observer comment divers animaux équilibrent leur apport en plusieurs nutriments de manière simultanée afin de maximiser leurs performances générales. Cependant, chez les espèces sociales, tel que les fourmis ou les abeilles, la régulation nutritionnelle est assurée par une minorité d’individus qui choisissent leur nourriture en fonction non seulement de leurs propres besoins, mais aussi de ceux des autres membres de la colonie. Les besoins des autres membres peuvent varier selon l’âge, le sexe, la caste ou encore les conditions environnementales. Durant cette thèse, via l’approche de géométrie nutritionnelle, j’ai étudié comment les bourdons, Bombus terrestris, régulent leur prise de nutriments en fonction du contexte social et écologique. Pour cela j’ai mis au point des expériences dites de cafétéria, dans lesquelles des bourdons isolés ou en micro-colonies pouvaient réguler leurs régimes alimentaires à partir de plusieurs diètes artificielles, qui variées en concentrations de sucres, protéines et lipides. Leurs collectes alimentaires convergèrent vers des régimes nutritionnels bien précis, indépendamment de leur âge ou taille. Cependant ces choix alimentaires furent influencés par leur conditions environnementales. Les micro-colonies privés de couvain ne régulèrent plus leur prise en protéines, quitte à le sur-collecter. Les bourdons adaptèrent leurs régimes à des températures suboptimal en se focalisant sur un macronutriment. A basse température, ils cherchèrent pour les diètes les plus riches en sucres, alors qu’à haute température, ils collectèrent plus de lipides et/ou d’eau. Dans le contexte du fort déclin mondial des populations d’insectes, une meilleure compréhension du comportement nutritionnel des pollinisateurs est cruciale. Mieux comprendre le comportement des bourdons, commercialisés pour la pollinisation, permettrait d’améliorer leur activité de butinages et ainsi d’amoindrir la crise actuelle de pollinisation des plantes agricoles.

15 juin 2022, 14h0017h00
4R4-RDC | Salle Conférence