Étudier les déplacements animaux avec des réseaux

03 juin 2020 par webmaster
Des éthologues du CRCA-CBI se sont associés à des écologues de l'EDB, des chercheurs de l'ENVT, ainsi qu’à l'entreprise Xerius pour développer une nouvelle méthodologie afin de simplifier et caractériser les déplacements des animaux dans l’espace et le temps.
Milan noir équipé d’une balise Alteos, Argos/GPS/UHF, développée par l’entreprise XeriusTracking. © Virginie Perilhon

Que se passe-t-il dans la tête d’un animal quand il se déplace ? Comment cherche-t-il de la nourriture, des partenaires sexuels ou bien un site de migration ? Planifie-t-il son trajet ou se déplace-t-il au hasard ? Des éthologues du Centre de Recherche sur la Cognition Animale de Toulouse (CRCA-CBI / CNRS / Université Toulouse III Paul Sabatier) se sont associés à des écologues du Laboratoire Évolution et Diversité Biologique de Toulouse (EDB – CNRS / Université Toulouse III Paul Sabatier / IRD), des chercheurs de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT), ainsi qu’une entreprise spécialisée dans les outils de radio-traçage (Xerius), ont développé une nouvelle méthodologie à portée de tous, basée sur l’analyse réseau, afin de simplifier et caractériser les déplacements animaux dans l’espace et le temps. Cette nouvelle étude est parue dans la revue Methods in Ecology and Evolution.

La multiplication des outils de traçage automatisés permet aujourd’hui d’obtenir facilement des données de déplacement à haute résolution pour un grand nombre d’espèces animales. Au niveau le plus élémentaire, il est possible de visualiser la séquence des positions de l’animal en joignant celles-ci par une ligne, c’est-à-dire tracer la trajectoire de l’animal. La vitesse, la distance parcourue entre deux positions successives, le temps de séjour dans une position spécifique et les changements de direction, sont quelques-uns des principaux paramètres qui peuvent être extraits de cette trajectoire. La variation de ces paramètres tend à être corrélée avec les changements de comportement d’un individu. Cependant, jusqu’à présent, ces variations ne fournissaient que peu d’information sur la dimension temporelle des trajectoires.

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Reference :

Analysis of temporal patterns in animal movement networks

Cristian Pasquaretta, Thibault Dubois, Tamara Gomez-Moracho, Virginie Perilhon Delepoulle, Guillaume Le Loc’h, Philipp Heeb & Mathieu Lihoreau

Methods in Ecology and Evolution, January 2020. DOI: 10.1111/2041-210X.13364

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