24 September 2024

Antoine PRUNIER – Soutenance de thèse

"Comprendre l'agressivité : Conséquences comportementales et mécanismes neuronaux régulateurs chez Drosophila melanogaster"

Soutenance en français

Equipe : EXPLAIN (Plasticité dépendante de l’expérience chez l’insecte) – CRCA-CBI

Encadrement : Séverine TRANNOY (CRCA-CBI) et Audrey DUSSUTOUR (CRCA-CBI)

Jury :

  • Mme Maria-Cristina LORENZI, Rapporteure, Université Sorbonne Paris Nord, LEEC
  • Serge BIRMAN, Rapporteur, CNRS, ESPCI
  • Mme Tihana JOVANIC, Examinatrice, CNRS, NeuroPSI
  • Jean-Marc DEVAUD, Examinateur, Université Toulouse III – Paul Sabatier, CBI-CRCA
  • Mme Audrey DUSSUTOUR, Directrice de thèse, Université Toulouse III – Paul Sabatier, CBI-CRCA
  • Mme Séverine TRANNOY, Co-directrice de thèse, CNRS, CBI-CRCA

Résumé :

Les comportements sociaux agressifs et reproducteurs sont vitaux pour les individus. Ils permettent d’une part d’assurer l’accès aux ressources primaires comme de la nourriture ou des partenaires sexuels, et d’autre part ils assurent la production de descendance et la pérennité de l’espèce. Nous avons voulu comprendre comment les interactions agressives et leurs issues (victoire ou défaite) impactent le comportement reproducteur des mâles. Puis, nous avons voulu identifier les mécanismes fondamentaux sous-jacents à une dérégulation des comportements agressifs. Pour ce faire, nous avons exploité les avantages du modèle drosophile. Nous avons pu montrer que les perdants sont moins motivés une heure après leur défaite dans un contexte non compétitif. En compétition, ces perdants montrent de moins bons comportements reproducteurs qui ne sont pas dus à un défaut de perception de leur part ni à une préférence des femelles. Nous avons ensuite identifié deux acteurs neuronaux impliqués dans la dérégulation de l’agressivité : les VPM4 et MBON-11. Les VPM4 sont des neurones capables de double neurotransmission glutamate-octopamine, et nous avons montré que le glutamate permettait la régulation de l’agressivité. Celui-ci inhibe les MBON-11 via les récepteurs GluClα. L’activité induite par dTrpA1 des MBON-11 engendre des phénomènes de boxes, et nous avons mis en évidence que l’activité GABAergique de ces neurones en est responsable. Cette thèse constitue une première étape dans la compréhension de l’émergence des phénomènes hyperagressifs chez la drosophile, et pose la question des conséquences de cette dérégulation sur le comportement des individus.

24 September 2024, 14h0017h00
Salle de conférence Nicole le Douarin - Bâtiment 4R4
Campus Université Toulouse III Paul Sabatier