Accueil>>Les Actualités>Effets anxiolytiques et antidépresseurs de la Metformine dans un modèle de souris insulino-résistantes via la diminution des taux circulants d’acides aminés branchés
La dépression est un problème majeur de santé publique et une priorité de la recherche internationale en psychiatrie.
Une équipe de scientifiques menée par Bruno Guiard, enseignant-chercheur à l’université Toulouse III – Paul Sabatier et au sein du Centre de Recherches sur la Cognition Animale / Centre de Biologie Intégrative (CRCA/CBI CNRS/UT3 Paul Sabatier), apporte des évidences expérimentales suggérant que la metformine, un anti-diabétique oral, exerce des effets anxiolytiques et antidépresseurs dans un modèle murin d’insulino-résistance.
Cette découverte revêt une importance particulière en raison de l’efficacité limitée des traitements antidépresseurs actuels et de la recherche active de nouvelles cibles thérapeutiques qui en découle. Ces travaux ont été récemment publiés dans Journal of Neuroscience le 3 juin 2019.
Le blob est un organisme unicellulaire complexe mais dépourvu de système nerveux. Celui-ci est capable d’emmagasiner une connaissance et de la transmettre à ses congénères mais la manière dont il procède demeurait un mystère. Des chercheuses et chercheurs du Centre de recherches sur la cognition animale (CNRS/UT3 Paul Sabatier)1 viennent de montrer que le blob apprend à tolérer une substance en l’absorbant.
Cette découverte découle d’une observation : les blobs s’échangent de l’information seulement lorsque leurs réseaux veineux fusionnent. Dans ce cas-là, la connaissance circule-t-elle au travers de ces veines ? Dès lors, la substance à laquelle le blob s’habitue constitue-t-elle le support de sa « mémoire » ?
En combinant l’imagerie à rayons X multi-échelles avec des simulations tridimensionnelles du champ d’écoulement, Guy Theraulaz et Christian Jost du CRCA-CBI Toulouse, en collaboration avec des chercheurs de l’Imperial College à Londres et de l’Université de Nottingham, ont étudié l’impact de la conception architecturale des murs des nids sur l’échange de CO2, le transport de chaleur et le drainage de l’eau
Cette étude publiée dans la revue Science Advances, a permis de montrer que les termites construisent des murs extérieurs qui contiennent à la fois de petits et de grands pores à l’échelle microscopique et ces micro-structures jouent un rôle fondamental dans les propriétés des termitières.
En matière de choix, prendre du temps pour évaluer les différentes options expose à la compétition, alors que répondre vite conduit à faire des erreurs. Que faire ?
Dans un article publié dans Proceedings of the Royal Society of London B, Audrey Dussutour, chargée de recherches au CRCA-CBI Toulouse et des chercheurs de l'université d'Uppsala (Suède) ont démontré que même chez les unicellulaires, on observe une grande variété de comportement dans la capacité à prendre de bonnes décisions.
La capacité des êtres vivants à prendre des bonnes décisions est essentielle dans différents contextes écologiques tels que la sélection d'une source de nourriture. Les êtres vivants doivent faire un compromis entre vitesse et précision selon le contexte environnemental. Une hypothèse avancée en écologie comportementale est que la stratégie décisionnelle adoptée par un individu dépend de sa personnalité. Les chercheurs ont testé cette hypothèse chez un organisme atypique: Physarum polycephalum, un unicellulaire géant polynucléé pouvant atteindre plusieurs mètres carrés et qui peut se déplacer à la vitesse record de 4cm à l’heure.
Les opérations mathématiques sont à la portée des abeilles, qui peuvent apprendre à additionner et soustraire, ont montré des scientifiques français et australiens...
Cette étude publiée dans Sciencele 30 novembre 2018 fournit la première boite à outils expérimentale pour étudier l'existence de cultures animales, ouvrant ainsi tout un champ de recherche.
Bien que le processus culturel soit souvent considéré comme l'apanage de l'humain, l'existence de variations comportementales persistantes non imputables à des variations génétiques ou écologiques chez des espèces de primates ou d'oiseaux suggère fortement l'existence possible d'une transmission culturelle chez un certain nombre de vertébrés. Pour la première fois chez des insectes, des chercheurs du laboratoire Évolution et diversité biologique (CNRS/UT3/IRD)1, du Centre de recherches sur la cognition animale (CNRS/UT3) et leurs collaborateurs internationaux ont montré l'existence de tous les mécanismes conduisant à la transmission culturelle.
Les drosophiles, aussi appelées mouches du fruit, sont connues pour leur capacité à apprendre et imiter les préférences sexuelles de leurs congénères après avoir observé leurs accouplements. Mais cette transmission peut-elle être considérée comme « culturelle » ?
Pour butiner, les abeilles font preuve de capacités cognitives étonnantes. Mais les pesticides, métaux lourds et autres facteurs de stress attaquent la communication entre neurones, le butinage est perturbé, et c'est toute la colonie qui est en danger. Des biologistes nous en disent plus dans ce point de vue publié avec Libération.
Les chercheurs ont étudié et modélisé la propagation d’information dans des bancs de poissons lorsque ceux-ci changent collectivement la direction de leurs déplacement.
Les résultats, publiés le 25 avril 2018 dans les Proceedings of the Royal Society B, montrent que chaque poisson imite le comportement d’un petit nombre de ses voisins et que ce mécanisme se propage de proche en proche à la manière d’un effet domino.
Les déplacements collectifs de groupes d’animaux constituent un des phénomènes les plus spectaculaires observés dans la nature, mais l’analyse rigoureuse de ces phénomènes est très récente et n’a été rendu possible que grâce aux progrès technologiques réalisés dans l’acquisition et le traitement des données. Ces mouvements collectifs résultent d’interactions locales entre les individus et s’accompagnent de la formation de structures spatiales et temporelles à grande échelle. Ils jouent un rôle fondamental dans la défense du groupe, la reproduction, ou la recherche de nourriture, améliorant la capacité de survie des individus. Pour comprendre ces phénomènes collectifs, il est important de caractériser la dynamique des interactions entre les individus d’un groupe.
Des chercheurs du CRCA à Toulouse, de l’Université Normale à Pékin, et de l’Université de Groningen aux Pays-Bas ont ainsi étudié une espèce de poisson tropical, le nez rouge (Hemigrammus rhodostomus), dont le comportement de nage en banc est très prononcé.
Le zéro, qui symbolise le rien, le neutre ou l’absence, étant une construction humaine relativement récente, ces résultats, publiés dans Science le 8 juin 2018, interrogent l’importance symbolique du zéro dans l’histoire des mathématiques.
Il avait déjà été démontré que certains vertébrés maîtrisaient des concepts numériques complexes, notamment l’addition ou la notion de zéro, mais rien n’avait été prouvé chez les insectes. Les abeilles sachant compter au moins jusqu’à 5, les chercheurs les ont formées au concept de « plus grand que » et « plus petit que ».
Publication
Scarlett R. Howard, Aurore Avarguès-Weber, Jair Garcia, Andrew Greentree, Adrian G. Dyer.
« Bees extrapolate ordered relations to place numerosity zero on a numerical continuum » Science, 2018. DOI:10.1126/science.aar4975