L’effet domino dans les décisions collectives des bancs de poissons

01 octobre 2018 par webmaster
L’étude des mécanismes de coordination des mouvements et de propagation de l’information dans des bancs de poissons ou des nuées d’oiseaux, par exemple en cas d’attaque de prédateurs, est essentielle pour comprendre les bénéfices de la vie en groupe.

Les chercheurs ont étudié et modélisé la propagation d’information dans des bancs de poissons lorsque ceux-ci changent collectivement la direction de leurs déplacement.

Les résultats, publiés le 25 avril 2018 dans les Proceedings of the Royal Society B, montrent que chaque poisson imite le comportement d’un petit nombre de ses voisins et que ce mécanisme se propage de proche en proche à la manière d’un effet domino.

Les déplacements collectifs de groupes d’animaux constituent un des phénomènes les plus spectaculaires observés dans la nature, mais l’analyse rigoureuse de ces phénomènes est très récente et n’a été rendu possible que grâce aux progrès technologiques réalisés dans l’acquisition et le traitement des données. Ces mouvements collectifs résultent d’interactions locales entre les individus et s’accompagnent de la formation de structures spatiales et temporelles à grande échelle. Ils jouent un rôle fondamental dans la défense du groupe, la reproduction, ou la recherche de nourriture, améliorant la capacité de survie des individus. Pour comprendre ces phénomènes collectifs, il est important de caractériser la dynamique des interactions entre les individus d’un groupe.

Des chercheurs du CRCA à Toulouse, de l’Université Normale à Pékin, et de l’Université de Groningen aux Pays-Bas ont ainsi étudié une espèce de poisson tropical, le nez rouge (Hemigrammus rhodostomus), dont le comportement de nage en banc est très prononcé.

Lire la suite (site du CNRS)

Publication
« Social conformity and propagation of information in collective U-turns of fish schools »
Lecheval V, Jiang L, Tichit P, Sire C, Hemelrijk CK, Theraulaz G.
Proc Biol Sci. 2018 Apr 25 ;285(1877). pii : 20180251. doi : 10.1098/rspb.2018.0251.

Contact chercheur
Guy Theraulaz