Le blob absorbe les substances pour les mémoriser

03 mai 2019 par webmaster
En 2016 des scientifiques du CNRS ont démontré que le blob (Physarum polycephalum), un organisme unicellulaire dépourvu de système nerveux, pouvait apprendre à ne plus craindre une substance inoffensive mais aversive et qu’il pouvait transmettre cette connaissance à ses semblables. Dans une nouvelle étude, une équipe du CNRS et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier a montré quel était le support de cette « mémoire » … et il s’agirait en réalité de la substance aversive elle-même ! Ces résultats sont publiés dans une édition spéciale de la revue Philosophical Transaction of the Royal Society B le 22 avril 2019.
Fusion des réseaux veineux de deux blobs © David Villa / CBI-Toulouse / CNRS Photothèque

Le blob est un organisme unicellulaire complexe mais dépourvu de système nerveux. Celui-ci est capable d’emmagasiner une connaissance et de la transmettre à ses congénères mais la manière dont il procède demeurait un mystère. Des chercheuses et chercheurs du Centre de recherches sur la cognition animale (CNRS/UT3 Paul Sabatier)1 viennent de montrer que le blob apprend à tolérer une substance en l’absorbant.

Cette découverte découle d’une observation : les blobs s’échangent de l’information seulement lorsque leurs réseaux veineux fusionnent. Dans ce cas-là, la connaissance circule-t-elle au travers de ces veines ? Dès lors, la substance à laquelle le blob s’habitue constitue-t-elle le support de sa « mémoire » ?

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Publication

Memory inception and preservation in slime moulds : the quest for a common mechanism.

A. Broussard, J. Delescluse, A. Pérez-Escudero et A. Dussutour.

Philosophical Transactions of the Royal Society B le 22 avril 2019.

Contact

Audrey Dussutour

Chercheuse CNRS au CRCA / CBI-Toulouse

+33 5 61 55 64 41